Il était une fois, dans une contrée fort lointaine, entre Touraine et Anjou, bercée par l’Indre et dominée par le château d’Azay-le-Rideau, deux jeunes hommes du clan des Gones Raideurs, Mathieu et Damien partaient en quête : retrouver le Comte Dracula. Pour atteindre leur but, il faudra patienter la deuxième nuit de la nouvelle lune du mois de décembre 2012, c’est-à-dire le samedi en 15.
L’aventure put alors commencer. Ils partirent de Lyon et rejoindre le plat pays. Après 5 heures de carrioles sous la pluie, ils arrivèrent à La Chapelle-Sainte-Blaise pour l’inscription au registre et recevoir leur paquetage.
Après une courte sieste et un repas frugal composé de sucres lents à la bolognaise et autres denrées rares telles que de la compotée de pommes, les valeureux guerriers s’équipèrent pour affronter la rudesse et la fraîcheur de la nuit. Nul besoin de cotte de maille, mais plutôt par prévoyance une veste magique hydrophobe. Pour préserver leurs guibolles, ils enfilèrent des guêtres aux propriétés protectrices. Sur leurs fronts, Sir Lenser leur dégota deux appareils d’une puissance incroyable pour illuminer le moindre des layons ou éclairer le plus dense des bosquets. Aux pieds, ils chaussèrent leur plus belle paire de sandales cramponnées et parer ainsi les glissades. Leurs besaces remplies de nourritures de ravitaillement ou autres produits bienfaisants hyperglucidiques, les deux aventuriers rejoignirent les autres équipages armés tous de leur fidèle et précieuse boussole afin de les guider dans cette fameuse quête. Le chef de contrée donna les ultimes instructions de cette chasse et annonça que le Comte Dracula a été vu à soixante-douze reprises durant les nuits précédentes dans les environs dont huit fois dans le charmant petit village de l’hôte. Tous se devaient d’explorer les lieux dans l’ordre qu’ils souhaitaient avec une seule contrainte : rentrer avant le lever du jour.
La meute de chasseurs se réunit dans la cour de la demeure des divertissements locaux, puis au son du clairon, les parchemins avec l’emplacement des points de passage de Dracula furent remis et ainsi permettre de libérer les aventuriers assoiffés de conquête. Nos deux compères, Mathieu et Damien prirent la décision de tracer leur itinéraire avant de partir. Leur plan de cheminement se composera de deux étapes : une grande et longue première partie qui couvrira les deux tiers du parcours jusqu’au camp temporaire pour un ravitaillement nécessaire puis pour arriver en temps et en heure, un retour au village plus court et rapide. Le pari était risqué mais ce fut bien tambour battant qu’ils partirent dans la bourgade.
Les premières traces à inspecter se trouvèrent dans le village mais le bougre Dracula plaça des leurres afin de dérouter la plus part des aventuriers et pénaliser l’équipage par un malus. Nos gaillards durent rester vigilants, ce qu’ils firent avec brio et enchaînèrent avec les premiers indices cachés au fin fond des bois. La multitude de sentiers, tous ressemblants, tous discrets voire inexistants, cachés sous les feuilles, rendirent la tâche moins aisée. Pour durcir et rendre plus exigent l’aventure, les chemins étaient gorgées d’eau à cause des pluies diluviennes des jours précédents. Leurs chaussures n’y feront rien et n’éviteront pas leurs petons d’être détrempés. Les trois premières heures et la petite vingtaine de kilomètres parcourus se déroulèrent sans réelles encombres, la forme était bien là pour les deux raideurs. Mathieu assura l’orientation sans aucun problème et se basant sur ces acquis et sa confiance, aidé par la mesure des distances de leur compagnon Garmin l’enchanteur. Vint alors le temps de remplacer les bâtonnets magiques des lucioles frontales, opération fastidieuse qui semblait durer une éternité pour Mathieu tant Damien parut peu habile. Ce changement fut primordial et essentiel pour la recherche des traces en cas d’hésitation. Une simple pression sur la prodigieuse molette permit de resserrer le faisceau lumineux et ratisser le secteur. Cette méthode fonctionna plusieurs fois car les fanions comportaient des accessoires réfléchissants.
A mi-parcours, Damien commença à accuser le coup de la course poursuite après le Comte Dracula. La force lui manqua alors que la faim fit son apparition. Le doute de Mathieu pointa son nez à propos de la résistance de son coéquipier d’aventure. Allait-il prendre une décision trop hâtive et raccourcir le périple ? Non, Damien ne l’entendit pas de cette oreille et affirma qu’il ira au bout. Un court repos, une collation rapidement avalée et ainsi la route fut reprise.
Alors que les deux aventuriers avançaient sur une large et plate piste forestière, au loin dans le bois, ils furent intrigués par deux points lumineux. Mais ces petites tâches brillantes se rapprochèrent bien vite et tout à coup une gigantesque bestiole, que dis-je, un énorme monstre sorti et déboula sur les guerriers. Les deux compères prirent leur courage à deux mains et détalèrent à vive allure ! Ils crurent alors que c’était un coup du célèbre trublion Messire Nini et son sanglier. Ce fut bel et un bien un gentil chevreuil dérangé par le chahut des différents équipages.
Après cette péripétie, de nombreux indices précieusement récoltés et une longue traversée, à 5h du matin, les deux gônes se rendirent au ravitaillement et attaquer la deuxième partie de l’épreuve. Toujours dans cette claire nuit noire étoilée, Damien reprit des forces et fit le plein d’énergie. Mathieu continua son fin travail d’orienteur malgré quelques erreurs sans gravité. Ils croisèrent très régulièrement d’autres concurrents plus ou moins en difficultés. Le moral resta au beau fixe car toutes les embûches furent surmontées et leur plan d’attaque suivi comme prédit.
Au fil de la nuit, Mathieu conserva sa concentration mais ses cuisses commencèrent à s’alourdir. Après huit heures de course, nos deux raideurs se démenèrent pour arriver au bout de leur périple en terre tourangelle. La suite se déroula comme sur des roulettes.
7h du matin, la fatigue était largement dépassée pour nos deux gônes. Ils ne restent plus qu’à rejoindre le village à grandes enjambées, brûlant alors leurs dernières calories. A 500m de la fin du parcours, après soixante kilomètres dans les gambettes, toutes les balises furent récoltées, mais pas de trace du Comte Dracula. Ils recroisèrent une équipe concurrente directe avec laquelle s’ensuivit alors un sprint final effréné pour se départager. Malheureusement, un quart de seconde sépara nos raideurs de leurs rivaux.
Une demi-heure avant la levée du jour, l’aventure s’acheva sans avoir pu appréhender Dracula, retrouvé deux heures plutôt par la première équipe, les « Échappés de Mélusine »… La quête de nos chers gônes raideurs se déroula sans pépin, toujours dans la bonne humeur, sans jamais douter mais avec une légère amertume , de ne pas avoir plus cuissot et rivaliser avec les équipages plus aguerris. Leur motivation n’en resta pas moins intacte et prêt à en découdre l’année prochaine.
Après un léger sommeil de quelques heures, nos deux compères repartirent en route pour la région lyonnaise afin de partager au plus vite leur aventure et faire des éloges du bon accueil de leurs hôtes à leurs amis restés sagement en terre connue…
Fabulations tirées de faits réels à mettre sur le compte du manque de sommeil.
Tracés commentés par Mathieu
Pour finir, voici les résultats: http://megalonight.free.fr/public/2012_MegaloNight_resultats_dracula.pdf
Bravo les hobbits! belle CO et surtout super CR!
voila une bien belle histoire , et bien comté
SUPER on prend date pour l’année prochaine 😉
Super CR !!! Et bravo pour la course !
Super CR !!! Et bravo pour la course !
Bravo les compères.
Donc, point de Messire Nini en Touraine ???
Excellent les compères 😉 aller braver les monstres tourellois est digne de chevaliers intrépides tel que la contrée lyonnaise peut en compter. Gandalf le Rouge dit nini pour les initiés et ses accolytes peuvent être fiers de votre quête réussie 🙄
Bravo pour cette belle course et ce beau CR !!! Ca doit être une belle aventure !!!
Oyé Oyé !
Félicitations à ces braves chevaliers raideurs pour ce très bel 6è écusson ! 🙂